Dans des conditions de sécheresse inédites, les jardiniers de l'association du Jardin du Pré des Sœurs ne peuvent plus utiliser l'eau du Renaison, ni d'eau potable. Pour faire face à cette situation critique, la municipalité a décidé d'apporter une aide tout aussi exceptionnelle que précieuse de 4 000 litres d'eau quotidiens aux jardiniers. Explications.
Un arrêté préfectoral face au risque d'une pénurie d'eau
Au 8 août 2025, les réserves en eau des barrages du Chartrain et du Rouchain ont grandement diminué pour atteindre un remplissage de 39,7%, témoin de la sécheresse du territoire. En réponse, la Préfecture de la Loire a pris un arrêté comprenant plusieurs mesures pour satisfaire les besoins en eau. Les horaires d'arrosage des jardins potagers est limité entre 8h et 20h et l'usage d'eau potable interdit.
Le Renaison, la source en eau des jardiniers du Pré des Sœurs
Les jardiniers de l'association arrosent leurs cultures à partir d'une branche du Renaison. Toutefois, compte-tenu de la sécheresse et des restrictions appliquées, le débit du Renaison doit être maintenu à un certain niveau qui ne permet plus aux Jardin du Pré des Sœurs de s'alimenter en eau. Face à cette situation inédite et d'autant plus critique en période de récolte, la municipalité a décidé d'apporter une aide extraordinaire à la plus grande association de Jardiniers de la commune.
4000 litres d'eau pour l'arrosage de cultures vivrières
La municipalité apporte 4000 litres d'eau pour les 110 jardiniers du Pré des Sœurs (près de 40 litres par jardin), tous les matins, du lundi au vendredi, afin de permettre aux jardiniers d'entretenir leur culture. Cette eau, non-potable, apportée par le Service Parcs et Paysages Durables, provient du forage de la commune. Quant à l'association, elle s'assure de la bonne utilisation de l'eau, selon l'arrêté préfectoral et veille à la bonne répartition de celle-ci.
Pour Jacky Barraud, adjoint délégué à l'urbanisme, au logement et aux jardins familiaux, " il fallait une réponse exceptionnelle de la commune face à cette situation inédite. Dans l'association, près d'un jardinier sur 3 vit de l'agriculture vivrière et en pleine période de culture, cette situation aurait pu avoir des conséquences catastrophiques si nous n'avions pas aidé le Jardin du Pré des Sœurs. Nous travaillerons main dans la main autant de temps qu'il le faudra ".